Guide d’hygiène ANSSI : un cadre simple mais puissant pour sécuriser les PME
Clair, gratuit et directement applicable, le guide d’hygiène de l’ANSSI est un levier concret pour structurer la cybersécurité des PME. Découvrez ses avantages, ses limites et comment Keepya permet d’en faire un véritable plan d’action opérationnel.
Par: Joachim Fontfreyde · 2025-05-26

Guide d’hygiène ANSSI : un cadre simple mais puissant pour sécuriser les PME
Dans un paysage rempli de normes complexes et de jargon réglementaire, le guide d’hygiène de l’ANSSI tranche par sa clarté. Accessible, gratuit et conçu pour l’action, il représente une opportunité concrète pour renforcer la sécurité des petites structures.
Cet article propose un tour d’horizon du guide, des bénéfices qu’il offre aux, de ses limites, et de la manière dont une solution comme Keepya peut en faciliter le déploiement au quotidien.
Un guide structurant, opérationnel et accessible : présentation du référentiel ANSSI
Publié par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, le guide d’hygiène informatique constitue l’un des documents les plus concrets et les plus opérationnels mis à disposition des organisations françaises pour initier ou renforcer leur démarche de cybersécurité.
Conçu dès l’origine pour être simple à comprendre, facile à mettre en œuvre et applicable à toutes les tailles d’organisations, le guide a évolué au fil des années pour s’adapter aux nouveaux usages numériques, à la généralisation du télétravail et à la montée en puissance des cybermenaces.
Une structure en 42 règles concrètes et actionnables
Le guide 2023 s’articule autour de 42 règles d’hygiène essentielles, réparties en plusieurs thématiques couvrant l’ensemble des pratiques de sécurité du quotidien :
- Gestion des postes de travail et des périphériques : verrouillage des sessions, suppression des comptes inutiles, désactivation des ports inutiles, etc.
- Mise à jour et maintien en condition de sécurité : installation des correctifs, supervision de l’état des logiciels.
- Contrôle des accès : application du principe du moindre privilège, gestion centralisée des comptes, suppression rapide des droits obsolètes.
- Sauvegarde des données : existence de sauvegardes hors ligne, tests de restauration réguliers.
- Messagerie et navigation web : filtrage des pièces jointes, désactivation de l’exécution automatique des contenus externes.
- Accès distants et mobilité : usage systématique du VPN, authentification forte, encadrement de l’utilisation des équipements personnels.
- Sensibilisation des utilisateurs : mise en place de formations régulières, communication sur les bonnes pratiques et les risques liés aux comportements numériques.
Chaque règle est accompagnée d’une explication claire, d’un objectif visé (confidentialité, intégrité, disponibilité), et parfois de préconisations de mise en œuvre selon le niveau de maturité.
Pourquoi s’appuyer sur un référentiel public est une stratégie gagnante quand les moyens sont limités
Lorsqu’une organisation ne dispose pas d’un budget extensible ou d’une équipe cybersécurité dédiée, chaque décision doit être pertinente, chaque action priorisée. Dans ce contexte, structurer sa démarche autour d’un référentiel public reconnu comme celui de l’ANSSI représente un excellent choix stratégique.
Plusieurs bénéfices concrets en découlent :
- Crédibilité renforcée : Reposer ses pratiques sur les recommandations de l’ANSSI permet de justifier ses arbitrages auprès des interlocuteurs clés : direction générale, partenaires métiers, clients sensibles ou encore prestataires critiques. C’est un argument d’autorité qui facilite la décision.
- Gain de temps significatif : le référentiel propose une structure claire, un vocabulaire unifié et des règles déjà formalisées. Il évite ainsi de repartir d’une page blanche, ce qui est particulièrement précieux pour les structures qui n’ont ni le temps ni les ressources pour bâtir un cadre de sécurité sur-mesure.
- Gratuité et indépendance : à la différence de nombreuses normes ou cadres propriétaires, le guide d’hygiène de l’ANSSI est entièrement libre d’accès. Il ne nécessite aucun achat de licence, aucun abonnement, et ne lie l’entreprise à aucun prestataire. Cela garantit une autonomie totale dans sa mise en œuvre, tout en bénéficiant d’un contenu maintenu à jour par des experts .
- Clarté dans la priorisation : Le référentiel permet de concentrer les efforts sur les fondations — les “basics” souvent négligés mais indispensables. Il devient ainsi un outil de pilotage qui aide à séquencer les chantiers, à décider ce qui est faisable à court terme et ce qui peut attendre.
Un référentiel public comme celui de l’ANSSI offre aux organisations un socle reconnu, pragmatique et réaliste, qui permet d’avancer vite sans compromettre la qualité. Il devient un levier d’alignement entre les enjeux techniques et les attentes de gouvernance, tout en maîtrisant les coûts et les charges associées.
En quoi le guide d’hygiène de l’ANSSI se distingue d’ISO 27001 et du NIST : approche, objectifs et terrain
Parmi les nombreux référentiels qui structurent aujourd’hui les démarches cybersécurité, ISO 27001 et le NIST Cybersecurity Framework (CSF) sont souvent cités comme des références incontournables. Ils apportent une vision stratégique, une structuration globale, et permettent d’encadrer une démarche de maturité sur le long terme. Pourtant, ils ne sont pas toujours adaptés à toutes les organisations, notamment celles qui disposent de ressources limitées ou d’une maturité encore faible.
C’est précisément là que le guide d’hygiène informatique de l’ANSSI se démarque : il ne cherche pas à piloter une stratégie, mais à permettre d’agir tout de suite, avec des règles simples, concrètes, applicables sans ingénierie lourde.
ISO 27001 : un cadre de gouvernance exigeant
La norme ISO 27001 repose sur la mise en place d’un Système de Management de la Sécurité de l’Information (SMSI). Elle structure la démarche cybersécurité autour du cycle Plan – Do – Check – Act, avec un haut niveau d’exigence documentaire : politiques formalisées, cartographie des risques, revue de direction, audit interne, indicateurs, etc.
C’est un référentiel complet, mais qui nécessite une organisation structurée, un engagement fort de la direction, et bien souvent, un accompagnement spécialisé pour mener à bien le projet de certification.
En clair, ISO 27001 est une cible de maturité, pas un point de départ.
NIST CSF : une approche de pilotage de la maturité
Le NIST Cybersecurity Framework propose une structuration de la posture sécurité autour de cinq fonctions clés : Identify, Protect, Detect, Respond, Recover. Il s’agit d’un cadre très utilisé aux États-Unis, et de plus en plus adopté à l’international.
Sa force : permettre d’évaluer et planifier des améliorations sécurité sur l’ensemble du cycle de vie des menaces.
Sa limite : il reste générique et nécessite un effort d’interprétation important pour le traduire en actions concrètes. Il ne dit pas comment faire, mais quoi améliorer.
Le guide ANSSI : un levier d’action immédiat
Le guide d’hygiène de l’ANSSI adopte une posture radicalement différente. Il ne vise ni la certification, ni l’évaluation de maturité : il propose 42 règles de sécurité fondamentales, regroupées par thématique (postes de travail, comptes, sauvegardes, messagerie, etc.), avec un objectif clair : renforcer rapidement la sécurité là où elle est la plus fragile.
Il est particulièrement adapté aux PME, collectivités, associations ou établissements de santé, qui n’ont pas toujours les moyens de se lancer dans des démarches normatives complexes.
- Il ne demande aucune formalisation préalable.
- Il permet d’agir concrètement dès la première lecture.
C’est donc un socle opérationnel, qui peut être mobilisé avant de viser ISO 27001 ou NIST, pour construire des fondations solides. Il aide à structurer une sécurité minimale efficace, et à préparer le terrain pour une montée en maturité progressive.
Les limites d’une approche uniquement opérationnelle
Le guide d’hygiène informatique de l’ANSSI brille par sa simplicité d’application et son orientation très terrain. Mais cette approche résolument opérationnelle a aussi ses limites lorsqu’il s’agit de structurer une stratégie cybersécurité à moyen ou long terme.
Une démarche d’amélioration continue peu mise en valeur
Le guide liste 42 règles, mais sans proposer de véritable cadre de progression dans le temps. Il ne distingue pas les mesures critiques des actions secondaires, ni ne suggère de trajectoire d’évolution. La notion d’amélioration continue, pourtant centrale dans des référentiels comme ISO 27001, est très peu visible.
Cela rend plus difficile la mise en place d’un suivi régulier ou d’un pilotage par indicateurs : tout repose sur la bonne volonté des équipes, sans cadre formel pour organiser les itérations ou les bilans de sécurité.
Une gestion des risques abordée de manière marginale
Autre point notable : la gestion des risques est peu intégrée dans le cœur du guide. Elle n’apparaît que dans la section “pour aller plus loin”, comme une recommandation complémentaire, alors qu’elle devrait être le point de départ de toute stratégie de cybersécurité.
Cette absence de logique risque impacte la capacité à prioriser les actions en fonction du contexte réel de l’entreprise. On applique les 42 règles de manière homogène, sans distinction entre ce qui est vital et ce qui est secondaire pour une organisation donnée.
Keepya : transformer le guide en plan d’action opérationnel
Keepya a été conçu pour structurer de manière rigoureuse la conformité et le contrôle interne, et ce quel que soit le référentiel.
L’objectif : faciliter leur mise en œuvre concrète et durable dans l’entreprise.
- Le guide d’hygiène peut être intégré tel quel dans Keepya. Les 42 règles deviennent alors autant d’exigences de sécurité que l’on peut mapper avec les politiques, les risques identifiés et les contrôles internes associés.
- Chaque exigence est ensuite déclinée en actions concrètes, à travers des politiques formalisées et des contrôles opérationnels documentés, où sont précisés les attendus, les responsables de mise en œuvre, les périmètres concernés, ainsi que les modalités de validation.
- Des rappels automatiques garantissent la régularité des revues : qu’il s’agisse de vérifier l’application d’un contrôle, de rediffuser une politique ou de planifier une nouvelle validation, tout est centralisé et suivi dans le temps.
- Enfin, Keepya offre la possibilité de générer à tout moment un état d’avancement clair et structuré, permettant de rendre compte du niveau de mise en conformité. Ce reporting est directement exploitable, que ce soit par des équipes d’audit, le comité de direction ou les opérationnels, pour appuyer les décisions et valoriser les efforts réalisés.
Grâce à Keepya, le guide de l’ANSSI cesse d’être un document de référence : il devient un véritable plan d’action vivant, piloté au quotidien.
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